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VIGILANCE À LA POLLUTION SONORE

CILAOS EST SINISTRÉ PAR LE TOURISME AÉRIEN.
Rien n'a changé depuis 30 ans: avec certes des fluctuations (rapport sur

evolution_impact-tourisme-aerien.html ) et constat avec spectrogrammes sur

analyses-temps-frequence/sonogrammes-cilaos.html


Le paysage acoustique est donc SINISTRÉ si 2 conditions se réunissent.
1 il fait beau
2 il y a de la fréquention touristique.
Par ce qu'une partie des touristes volent, comme des mouches, quand la météo leur permet, quand il fait beau.



ASPECTS PARTICULIERS DU PAYSAGE DE CILAOS
Le cirque de CILAOS est un espace particulièrement sensible au bruit des lors que la source sonore est "visible" ou "éclaire" les remparts.
Il existe en effet des "zones d'ombres" préservées du bruit du vent et de la ville, à l'extrême rigueur laissant entendre "le murmure des cascades", particulièrement sensibles où le moindre bruit est fortement audible par contraste.
Dans ces zones, une mouche s'entend à plusieurs mètres, une abeille en haut d'un arbre s'entend du sol, un drone de type DJI Mavic 2 s'entend depuis 800m de distance, et à 100m plus fortement que les abeilles, le chant du Merle et le cri de papangue porte à 1km, les touristes-hurleurs s'entendent aussi à 1km.


BRUIT DU TOURISME AÉRIEN, DÉNATURATION MAJEURE DES LIEUX, l'impact d'un survol isolé est DÉCUPLE par rapport à un paysage de plaine.

La problématique d'une pollution sonore ne se réduit pas à une mesure en décibels mais au taux de présence d'un bruit perturbant un silence exceptionnel dont la mesure de l'acceptabilité serait l'émergence spectrale + un critère de durée et d'horaires.

pas un problème si on respectait ces seuils. Sans organisation pour compacter la nuisance sonore dans le temps, ce seuil ne correspond que à 10 fois moins que le trafic habituel.

EN ZONE NATURELLE concernant les humains,  la problématique du bruit "qui casse l'ambiance" se résume à "combien de temps cela va durer?" quelque soit le niveau de bruit du moment que ça gâche l'écoute du paysage.

EN ZONE HABITÉE concernant les humains,  la problématique du bruit n'est intuituive que près des grands axes: oui, dans la rue marchande et au bord de la nationale, un ULM à 2km ne gênera pas. La plupart des zones habitées présentent un calme naturel peu commun qui rend le bruit aérien envahissant pour peu, et là, un ULM qui n'en finit pas est tout aussi gênant qu'un hélico qui passe un peu plus vite: ça devient un problème de respect d'horaire et de quotas de bruit hors-normes (il n'y a pas de réglementation, de normes qui protégerais ce lieux, alors traité comme un voisinage d'aéroport de zone industrielle)

Cette pollution sonore  aérienne n'est pas la plus forte ni la plus violente, mais c'est la seule qui se manifeste absolument partout et dénature "le temps", qui éradique la notion de zone de receuillement. L'absence de calme par beau temps en présence des touristes éradique la notion de respect des lieux, seulement abordés comme un défouloir et zone de loisir sans contemplation,  et installe l'habitude de faire du bruit par dessus le bruit d'où une occupation touristique alors extrêmement intrusive et violente (comportement de cris, violence (les enfants tapent sur la végétation avec des batons), impression qu'il y a la foule partout alors que le bruit vient d'en haut).

EN ZONE NATURELLE nous avons une sensibilité biologique au bruit de la part des oiseaux endémiques qui comptent sur le faible niveau de bruit pour communiquer de loin: ils chantent faiblement par rapport à la distance de leurs communication. Ceci les différencient grandement des oiseaux importés qui sont mieux adaptés aux environnements bruyants, qui se déplacent en meute et ont des chants puissants et des stratégies différentes qui les avantagent par rapport aux endémiques en présence de pollution sonore.


ANALOGIE (ou même LIEN!!!) ENTRE LA POLLUTION SONORE ET LES PLANTES INVASIVES.


Les oiseaux qui font les frais de la pollution sonore semblent être surtout les chakouat, qui disparaissent des lieux bruyants, et les merles qui bâclent leur chants pour arriver à "passer" la pollution sonore: le remplacement des oiseaux qui chantent moins par d'autres qui crient plus, les oiseaux crieurs en bande favorisés par rapport aux oiseaux chanteurs isolés, les chants précipités au lieu de mélodies,  sont une conséquences visibles de la pollution sonore qui participe un peu par là aussi au "grand remplacement" de la flore et faune réunionnaise par des espèces invasives. La faune et la flore de la Réunion sont en train de MOURIR (les forêts ne sont plus fonctionnels, des oiseaux banals se raréfie et vont vers l'extinction)


citation d'Annick de Souzenelle! C'est comme avec la longose...


Cette plante est en train de remplacer la forêt.

La vision d'avenir se trouve dans les Açores ou le processus d'invasion a quelques décennies d'avance sur La Réunion, les arbres finissent par ne pas se remplacer, et les arbres qui le peuvent résistent par bosquets.

Si on laisse faire la nature, elle redeviendra belle et harmonieuse avec des espèces endémiques, mais cela ne sera pas de NOTRE VIVANT.
Pour un état d'équilibre des plantes importées entre elles, comptez entre 700 et 3000 ans, plutôt plus après un "remplacement", 700 ans étant le temps mini de cicatrisation d'une forêt dévastée mais sans import d'invasives exogènes.
Pour revoir des espèces endémiques différenciées portant l'identité de la région, par une évolution distincte des continents, comptez pour des îles isolés, en millions d'années.


- Le TEC TEC gazouille de magnifiques chants le bec fermé, avec un niveau sonore qui est de l'ordre de 1000 à 10000 fois inférieur en énergie sonore qu'un gazouilli de rouserolle. Quasi personne ne connait son chant, trop faible pour être capté par des micros de qualité moyenne à seulement quelques mètres. Ce qu'on connait du TEC TEC est son cri d'alarme "tec tec"

- Le CHAKOUAT chante très rarement, les poussins ont la manie de se sauver du nid avant d'être autonomes et de se déplacer de sorte que les parents doivent trouver la nourriture en s'éloignant d'eux tout en restant en contact-audio. Si la pollution sonore masque le paysage sonore ambiant, la portée de ce contact-audio se réduit d'un facteur 2 tous les +6dB de pollution sonore et la surface de prospection alimentaire d'un facteur 2 tous les + 3dB, du moins, dans leur canal de fréquence de l'ordre du kiloherzt. La sirène du rotor arrière des H130 et H120 d'Airbus ainsi que les moteurs d'ULM polluent particulièrement cette bande de fréquence, par rapport à des motorisations plus classiques, depuis 2016 ces oiseaux communiquent moins facilement.

- Le Merle défini sa personalité en complexifiant au maximum son chant, dans une sorte de jeu, qui se résume, pour un autre de réussir à copier à l'identique ce chant complexe, et cela, en étant le plus loin possible. La pollution sonore ne laisse plus le temps à cet oiseau de complexifier son chant et depuis les années 1990, le chant de cet oiseau s'est appauvri, et cette perte de complexité a peu être un impact sur la reproduction (la sélection des oiseaux les plus intelligents)

- Il se peut bien que les pétrels, les papangues, aient besoin d'un environnement calme pour s'entendre de loin.
- Les oiseaux verts et oiseaux blancs fonctionnent en meutes et sont moins sensibles à la pollution sonore.
À part son gazouilli bec fermé qui semble ne servir qu'à être magnifique dans les zones de silence, le tec tec supporte bien l'environnement humain.

SI IL FAUT FAIRE DES MESURES?!

Temps de bruit par passage
survols plaine 20" = cirque de Cilaos toutes les 180" (3mn)
 
Fréquence de passage horaire pour 3% du temps occupé par la pollution sonore
5.4  survols plaine (toutes les 11mn)  / cirque de Cilaos 0.6 (toute les 1H40)
=> attention: dans les bas on se satisferait bien d'une limite à 4 mouvements par heure... alors que à CILAOS, c'est toutes les 1H40 seulement. 1 tout les quart-d'heure est ce qui serait le pire: un cumul 6 à 7 fois plus que tolérable, 20% temps total, et ce point là a conduit des porte-parole d'association à demander le contraire d'autres: on ne peut pas appliquer les même règles en bas que ça CILAOS

3% du temps occupé par une pollution sonore maquant le paysage sonore ambiant avec une émergence de 11dB devrait être la limite à ne pas dépasser, tolérée par le code de la santé publique pour un bruit terrestre sur l'environnement habité.

Mesure officieuse d'un agent de la BGTA 18dBA au parking de la Roche Merveilleuse (le niveau sonore est plus faible encore loin de la vue sur la ville, mais les décibels mètres ignorent les vibrations.
Mesure Officielle de la DGAC présentée à la Réunion du 20 juin, bruit de fond à l'Entre deux 35dB, bruit du passage des aéronefs 56dBA Laq, Cilaos 55dBA Laq
Ce qui porte en dBA le contraste 55dBA/18dBA =37dB (quand on divise les dB, mathématiquement on les soustait car c'est logaritmique)
37dB = 3.7B (les décibels sont des dixièmes de BEL qui sont un exposant de 10
10^3.7 = 5000 = la différence d'intensité entre le bruit aérien et le bruit ambiant.
Comprendre que c'est énorme, et que ce n'est pas diviser par 2 ou 10 ou même 100 le bruit en changeant de trajectoire qui réglera le problème que ça reste énorme par contraste:
Des lors qu'on se trouve "en ces lieux qui évoquent la vie protégée loin du bruit et la fureur du monde moderne"  un simple aéronef vient tout casser l'ambiance.


Mais il y a pire, on parle de dBA, un protocole de mesure qui ignore superbement ce qui fait le plus de bruit en avion ou hélico: les VIBRATIONS.

Si on considère le rapport de puissance en comparant dans les même zones de fréquence, on obtient l'émergence spectrale, elle est de l'ordre de 40 à 50dB pour les hélicos et de 25 dB pour les ULM, lors de passages à plus de 1000m du sol ou de distance.
 Le code de la santé publique a été mis à jour à cause des bruits graves de moteurs ou climatiseurs qui n'était pas observés par les mesures en décibels. On a donc considérer l'émergence spectrale pour légigérer sur le rapport de force entre une perturbation acoustique et le paysage ambiant.

On tolère 40mn par jour une émergence spectrale de 11dB, plus est au dessus du seuil de gêne avéré. Un son qui émerge de 11dB n'est pas fort, il est simplement audible sans effort d'attention. Sur le critère sans besoin de mesure mais juste "audible sans effort d'attention" il est infraction d'imposer cela d'un voisin à un autre voisin et un simple constat sans même de mesure de ce critère permet de constater l'infraction.

Bien que l'aviation est au dessus des lois, pour arrêter les plaintes dans le contexte que ces vols de loisirs font du bruit "de voisinage" sur les lieux survolés tout en perturbant les espaces de ressourcement, Il ne serait donc pas trop demandé d'appliquer le code de la santé publique sur le simple critère que si le bruit domine le paysage ambiant de ces lieux, "audible sans effort d'attention" ça ne doit pas durer plus de 30mn, ce qui est possible de respecter en organisant des passages groupés par escadrilles de "tous à la fois pour pas que ça dure" et en évitant les autres agression (que le bruit soit distribué à répétition cassant des dizaines de fois l'ambiance...  plutôt que ça regroupé un bon coup pour qu'on soit tranquille après = possible en 3 escadrilles d'hélicos même si 10 à la fois ou plus, et 3 escadrilles d'ULM, c'est la seule solution imagineable pour dépasser seulement 7 aéronefs par jour tout en respectant ce quotas de perturbation sonore.
Le respect de ces conditions serait facile à constater: simplement mesurer le temps cumulé grace à une analyse temps-fréquence, la confusion entre bruit aérien et bruit urbain étant impossible tant le bruit aérien est supérieur et écrase l'ambiance, et de contrôler le respect de tranche horaire et le respect du cumul.
Ce type de solution serait même facilité par "tout à pierrefonds", ce qui ferait une utilisé de cet aéroport qui servirait... à réduire les nuisances en permettant le compactage temporel.